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Cours d'option ATHLE 1ère année de DEUG STAPS
Les sauts
Aspect général
" Sauter consiste à se projeter dans l'espace en vue de franchir un obstacle déterminant une longueur ou une hauteur". M. PRADET
Le saut est une activité d'autoprojection
Le saut peut-être divisé en 2 phases:
Vitesse optimale: adapté à un individu non pas à l'activité. Elle doit tenir compte des qualités physiques, techniques de l'individu et l'objectif c'est l'efficacité maximum.
dOG
La vitesse, définition m Vg = m ¾ ¾
dt
masse vitesse de son centre
de gravité
Le vecteur vitesse est égal à la variation du vecteur position au cours du temps.
Avec m OG = S i mi OGi
Le centre de gravité est calculé à partir du centre de gravité de chaque segment.
dVg
Accélération: ag = ¾ ¾
dt
1, La phase d'appuis successifs se divise en 2 parties:
a/ prise d'élan
Phase qui va de la pose du premier appui au dernier. Deux objectifs: quantitatif et qualitatif.
Objectif quantitatif: obtention d'une vitesse de déplacement grâce à laquelle le sauteur va emmagasiner une quantité d'énergie cinétique importante et proportionnelle au carré de la vitesse de déplacement.
2
Energie cinétique: Ec = ½ m V
L'acquisition de vitesse de déplacement progressive et surtout rechercher pendant la phase de mise en action qui est la première phase de la course d'élan. On parle de vitesse optimale et non maximale. En fonction de certaines techniques on a une fourchette de: ventral
fosbory 8m/s
longueur 10 m/s
Cette phase se caractérise souvent par une grande amplitude gestuelle.
Objectif qualitatif: intervient dans la deuxième partie de la course d'élan, la partie de liaison course-appel où le sauteur modifie sa position de technique de course pour avoir un placement idéal au moment de l'appel. La difficulté: maintenir la vitesse de déplacement tout en gardant un certain relâchement qui favorise l'amplitude gestuelle et donc l’exécution du mouvement.
L'amplitude gestuelle favorise l'augmentation du secteur ou le chemin d'impulsion. Observer de l'extérieur, cette phase se caractérise par l'augmentation des appuis.
b/ L'appel
Il débute au moment de la pose du pied d'appel et se termine quand le pied quitte le sol. Il est impératif de différencier l'appel (phase du saut) et l’impulsion (quantité de mouvement imprimé au corps). Il y a la phase d’amortissement et la phase de poussée. L'appel ressemble à une foulée normale sauf dans l'intensité des forces exercées au sol. Le chemin d'impulsion sera nettement plus grand que dans une foulée. L'appel constitue la dernière action motrice du moteur et c'est lui qui va déterminer la forme générale de la suspension.
En fonction de la forme du saut l'orientation du vecteur vitesse au moment de l'appel va être différente. Pour les sauts verticaux, la composante verticale de V va être plus importante que la composante horizontale.
L'amortissement a pour objectif de réorienter V, donc plus cette phase est marquée plus la composante verticale va être importante. C'est à dire que la phase d'amortissement dans les sauts verticaux est plus importante dans les sauts horizontaux.
L'augmentation de la phase d'amortissement s'obtient par une prise d'avance des appuis (par rapport à la projection verticale). Pour les sauts horizontaux, à l'inverse, ils privilégient la conservation de V, c'est à dire la conservation d'une composante horizontale. Pour une trajectoire est une portée maximale donc diminution de la phase d'amortissement et une phase de poussée ( saut horizontaux).
a/ Définition
C'est la phase où l’athlète n'est plus en contact avec le sol. La suspension n'est que la traduction de ce qui s'est passé avant (course d'élan et appel) même si elle constitue la phase du saut le plus observable.
b/ Caractéristique
Pour analyser la suspension, on la résume
· à la trajectoire du centre de gravité globale du sujet
· la trajectoire du centre de gravité est toujours une parabole
· une fois en l'air le sauteur est soumis qu'à une force G.
· On définie une trajectoire par sa portée et sa flèche.
· La portée et la flèche dépendent de: V0 (vitesse initiale du décollage)
angle de décollage
hauteur de décollage par rapport au point de réception
SAUT EN HAUTEUR
a/ Piste d'élan
Longueur de piste illimitée mais au minimum 15m. La piste devra avoir une surface horizontale.
b/ La zone de chute
Elle n'est pas codifiée, mais le tapis en mousse est généralisé. Dans le cadre scolaire, il y a une hyperréglementation.
c/ Le matériel
La montée de barre est prédéfinie avant le début du concours et en fonction des participants. La barre minimale est également déterminée en fonction des participants. Avant le concours, la feuille est établie. A partir du moment où la première hauteur de barre, les concurrents choisissent leurs premières hauteurs mais supérieures à la hauteur minimum. Le sauteur peut choisir toutes les hauteurs, il gère.
Le concurrent est éliminé après 3 échecs successifs quelle que soit la hauteur de la barre. Sur la feuille de concours
0 = réussite, X = échec
L'essai est compté nul quand:
-le concurrent fait tomber la barre
-si le concurrent ne saut pas dans les 90s après l'appel de son nom.
-le concurrent dépasse sans tenter son saut le plan passant par les poteaux.
Le sauteur ayant franchi la plus haute hauteur est gagnant. L'égalité, le sauteur qui a fait le moins d'essais à la hauteur d'égalité est gagnant. Le sauteur ayant raté le plus petit nombre d'essais est gagnant. Pour la première place uniquement, si l'égalité subsiste, on donne un 4ème essai à la dernière hauteur échouée. Si les 2 concurrents échoue, la barre est descendue d'un cran ou plus jusqu'à ce que un des sauteurs réussisse, si encore égalité la barre est montée...
Un record établi lors d'un barrage est homologué.
Technique de saut: l'appel se fait à un pied.
La technique de saut la plus utilisée est le fosbory flop, l'autre technique est le ventral.
1, le Fosbury
Technique inventé par Dick Fosbory (USA) aux Jeux Olympiques de 68 à Mexico, il gagne avec 2m24 alors que le record était de 2m27 (Valéry Brunel en 1966).
Javer Sotomayor 2m45 (cubain), Stefka Kostadinova 2m09 (bulgare). En France JC Gicquel 2m37, M Ewanje-epee Maury et M Beaugendre 1m96.
a, La course d'élan
Tracé rectiligne en début de course auquel succède un tracé curviligne. La course d'élan: rythmée, on observe une augmentation progressive de la fréquence d'appui notamment lors du tracé curviligne. Au sein de la course, la liaison course appel inclus les 3 derniers appuis, c'est durant cette phase que l'augmentation de la fréquence est maximale et l'inclinaison latérale qui avait commencé au début de la course curviligne augmente.
Abaissement du sauteur sur l'avant dernier appui par flexion importante de la jambe extérieure au virage. Le dernier appui se passe loin en avant de la projection verticale du centre d'inertie. L'appel se fait avec le talon et le pied dans l'axe de la course. La jambe d'appel croise la trajectoire curviligne pour que les trois derniers appuis soit alignés.
Les segments libres: les bras. Deux types de saut: soit conservation du synchronisme de la course, pied d'impulsion droit, bras gauche en haut, soit coordination bras jambe c'est à dire un mouvement de bras vers l'arrière au moment de l'appel.
Justification mécanique et physiologique de la réalisation d'une telle course d'élan
Physiologique: La course curviligne provoque une augmentation de la fréquence et de l'inclinaison car ils provoquent des mises en tension musculaires des muscles extenseurs des membres inférieurs. L'intérêt: les réflexes d'étirements qui correspondent à la contraction involontaire d'un muscle préalablement étiré. Ce réflexe se construit: dans les muscles, deux types de fibres: -des fibres musculaires fuseauriales (dans une capsule)
-des fibres musculaires motrices
La longueur du muscle et les changements de longueur sont contrôlés par des récepteurs à l'étirement situé sur les fibres musculaires fuseauriales. L'étirement active les récepteurs à l'étirement. Plus l'étirement est important plus les récepteurs sont activés. Quand le récepteur est activé, il envoie au système nerveux des informations électriques au cerveau par des voies afférentes. Le message peut empreinter 3 voies différentes qui sont:
-un bout du message revient sur le muscle étiré qui provoque une contraction (réflexe myotatique) par des voies efférentes.
-un bout inhibe les neurones des muscles antagonistes donc ces muscles se relâchent.
-un bout du message va activer les muscles synergiques, c'est à dire les muscles dont la contraction aide à la réalisation du mouvement souhaité. Ce réflexe ne suffit pas à l'impulsion.
Plus le rayon de la courbe de la course d'élan est important plus les mises en tension sont importantes. Donc le sauteur doit adapter sa forme de course à ses possibilités. De plus, l'augmentation de la fréquence des appuis accentue la contraction musculaire par augmentation de l’excitation neuromusculaire.
Mécanique: La première partie de la courbe qui est rectiligne a pour but l'obtention d'une vitesse de déplacement optimale. La partie curviligne provoque l’apparition, d'une force centrifuge qui à tendance à faire sortir le sauteur de sa ligne de course c'est pourquoi il s'incline vers l'intérieur du virage. Donc l'inclinaison provoque, une prise d'avance latérale par rapport à la projection verticale du centre de gravité.
L'alignement des trois derniers appuis entraîne une meilleure transition des forces de poussée. Cet alignement permet l’apparition, d'une seconde prise d'avance en translation.
B, l’appel
Dès que le premier d’appel prend contact avec le sol il existe une action rapide des segments libres. Les bras et les épaules sont soulevées rapidement vers le haut et parallèlement la jambe libre est dirigée vers le haut et vers l’intérieur du virage ce qui entraîne le bassin vers la même direction et provoque donc la rotation selon l’axe longitudinal.
De l’intérieur l’observateur peut décrire une torsion avec dissociation de la ceinture pelvienne et scapulaire. Les épaules semblent prendre la direction vers le tapis et le bassin vers l’intérieur du virage. La jambe d’appel pousse vers le haut et au même moment on observe un alignement rigoureux pied, bassin, épaule.
Justification de cet appel :
D’un point de vue physiologique ce qui se passe n’est que la conséquence des mises en tension pendant la liaison course-appel.
Mécaniquement, à la pose du dernier appui quand le sauteur lance sa jambe libre, il quitte le sol il ne peut plus lutter contre la force centrifuge de son centre de gravité se place à la verticale de l’appui pendant le temps d’appel. A cet instant, il a acquis, une vitesse de déplacement, il faut qu’il s’organise pour franchir la barre, il doit de réorienter son vecteur vitesse et donc augmenter la composante verticale de ce vecteur.
C’est l’action de la jambe libre qui crée la rotation.
c, La suspension
Dans la phase ascendante : le sauteur semble prolonger le grandissement existant à l’appel. A cette impression fait suite un relâchement du corps caractérisé par un arrêt dans la montée du genou libre. Pendant la phase qui précédent le franchissement de la barre, la rotation longitudinale se poursuit.
La deuxième phase de suspension correspond au franchissement, le sauteur adopte une position en arc, avec les épaules qui semble plonger derrière la barre et les talons se rapprochent des fesses.
Justification physiologique : La position arquée au-dessus de la barre crée un étirement de tous les muscles de la paroi antérieure du tronc et des cuisses. Donc par réflexe d’étirement, il y a contraction énergique de l’ensemble des muscles qui provoque un retour rapide des jambes.
Mécaniquement, l’avantage du fosbury réside dans le fait que pour une même élévation du centre de gravité, l’organisation segmentaire du sauteur dans l’espace, lui permet de franchir une hauteur plus grande.
La troisième partie de la suspension : montée des jambes vers le haut une fois que la barre est franchie par le bassin. La montée rapide des jambes entraîne la descente du bassin ce qui prépare la chute.
D, La chute
Elle permet de nous renseigner sur ce qui c’est passé avant, le point de chute.
Course d’élan rectiligne, vitesse de déplacement inférieure à celle du fosbury.
L’appel : retour du segment libre vers le haut et l’avant, également poussé dynamique avec l’alignement pied, bassin et épaule. Mais après décollage, on remarque un léger cassé du corps vers l’avant dans l’intention de provoquer une rotation vers l’avant.
En l’air, le genou du sauteur vient en direction de l’épaule du pied d’appel. Au sommet de la trajectoire, le tronc du sauteur est orienté vers le bas.
LONGUEUR
2) Concours et classement
C’est le meilleur des 6 essais qui est retenu, en cas d’égalité la deuxième performance est regardée,….
Pour qu’il y ait homologation d’un record le vent doit être inférieur à +2m/s, en épreuves combinées +4m/s.
1, La course d’élan
La longueur de mise en action est très variable, elle dépend du niveau. Progressivement accélérée de tel sort que le sauteur se déplace à sa vitesse optimale, course en amplitude qu’on associe à une forme de relâchement, pour obtenir tout son potentiel physique et nerveux.
L’amplitude se caractérise par une augmentation de la phase de poussée (phase motrice). Ainsi il se laisse la possibilité d’augmenter la fréquence des appuis donc d’améliorer la qualité de son appel.
La durée, environ 6 foulées selon le niveau
Elle se divise en 2 parties :
Attitude de course " haute " (corps redressé, genoux hauts) pour une élévation du centre de gravité. Avec une augmentation de la fréquence des appuis
Recherche d’une mise en tension musculaire pour un appel efficace. On remarque des actions de " griffer " (moins de contact au sol. Ainsi augmentation de la fréquence, abaissement du centre de gravité sur l’avant dernier appui et l’allongement de l’avant dernière foulée.
Justification technique : l’attitude de course haute permet une diminution de l’amortissement donc une augmentation de la fréquence des appuis ce qui permet un meilleur gainage du corps (meilleure phase de poussée)
Justification mécanique de l’abaissement du centre de gravité, la réorientation de la trajectoire du centre de gravité en minimisant la perte de vitesse.
Justification physiologique : étirement des muscles des extenseurs donc amélioration du rendement de l’impulsion. L’augmentation de la fréquence des appuis entraîne celle de la fréquence des stimuli globaux neuromusculaires et ainsi il y a optimisation de la contraction.
C’est l’action très violente du griffé et associée à une phase de poussée maximale. La poussée est renforcée par les segments libres (le genou tiré vers le haut et l’avant, les épaules également soulevées vers le haut.
La phase d’appel donne l’impression d’une oscillation du grand axe du sauteur autour de son pied d’appel).
La trajectoire du centre de gravité dépend :
de sa vitesse de décollage
de son angle de décollage
et de la hauteur de décollage par rapport à celle d’atterrissage.
L’angle de décollage est d’environ 20° (favorisation de la composante horizontale). Le prolongement de la poussée a pour conséquence d’augmenter le chemin d’impulsion donc le temps d’application de la force.
Elle se divise en 2 parties : l’équilibration
Le ramené
Toute la phase de suspension permet l’optimisation de la performance par un ramené.
Le ramené : juste avant la réception, le sauteur projette ses pieds le plus loin en avant du centre de gravité.
TRIPLE SAUTS
1,La planche : compétition internationale 13m
En France benjamin 7.5m
Minime 9m
Cadet 10m
2, La technique
Le triple sauts, c’est un cloche pied plus une foulée bondissante.
Il faut que le sauteur retombe la première fois sur son pied d’appel, à la réception du deuxième saut il doit changer de jambe, jambe à partir de laquelle il fait le 3ème saut (ressemblant à la longueur).
Pendant ces différents sauts, la jambe libre n’a pas le droit de rentrer en contact avec le sol.
3, Concours et classement (idem longueur)
Saut à dominante horizontale. Il faut conserver le plus longtemps possible au cours des appels la compostante horizontale de sa vitesse initiale.
Donc il faut chercher à diminuer la phase d’amortissement donc augmenter la phase de poussée. Recherche d’un compromis entre les 3 appels pour réaliser la meilleure performance.
1, La course d’élan
Idem longueur, recherche de la vitesse optimale (inférieure à la vitesse des sauteurs en longueurs), la mise en action est plus courte. Il n’est pas rentable pour le triple sauteur d’avoir une vitesse aussi grande qu’en longueur, il doit maintenir une vitesse le saut.
Idem en longueur, sauf l’abaissement est moins important car il n’est pas nécessaire de réorienter le vecteur vitesse comme si le triple sauteur essayait de faire qu’un cloche pied. L’amortissement du cloche pied qui serait créé par l’abaissement irait à l’encontre de la conservation de la vitesse.
Le triple sauteur ne recherche pas un appel maximal mais optimal.
2, Le 1er saut, le cloche pied
Il cherche un passage rapide sur son 1er appui, obtenu par une action rapide de griffer, l’action des segments libres dirigés vers l’avant, et l’angle d’envol est réduit (15 à 20°). Le passage rapide sur l’appui permet une conservation de la vitesse et la diminution de l’angle, évite ainsi au centre de gravité de monter trop haut et donc les phases d’amortissement au 2ème appel.
Les Soviétiques : action des bras simultanée, les autres écoles (polonaise), action à l’amble.
Le sauteur doit faire un ciseau complet. Pendant la suspension, l’attention du sauteur est dirigée sur la 2ème réception (griffée). L’anticipation se fait par une ouverture de la jambe de reprise. Pendant la suspension, le sauteur cherche la conservation d'un certain équilibre (rôle des segments libres) ceci se traduit par une position très allongée du sauteur au sommet de la trajectoire.
Le griffé permet donc de diminuer la phase d’amortissement et ainsi augmenter la portée du bond, mise en tension.
3, Le 2ème saut, foulée bondissante
Poussée très longue qui fait suite au griffé, poussée amplifiée par l’action du segment libre (genou tiré vers le haut et l’avant, épaule soulevée vers le haut). Angle de décollage supérieur au premier. Justification physiologique idem 1er saut.
Le triple sauteur en position de foulée bondissante c’est à dire genou avant à l’horizontal, pied au niveau du genou, jambe arrière tendue. L’ouverture de la jambe avant pour préparer le griffé pour diminuer l’amortissement, donc diminuer la perte de vitesse.
4, le troisième saut : saut en longueur
idem longueur, mais vitesse d’appel considérablement réduite par rapport à la longueur donc l’angle de décollage plus grand.
La technique polonaise : orientée sur la conservation de la vitesse, saut rasant, appels brefs, sauteur rapide et puisant.
La technique russe : renforcement des appuis au sol, la flèche de suspension plus grande donc hauteur des bons plus grande, appel de longueur.
Méthodologie de l’entraînement
Problème : l’entraînement est une activité humaine et donc difficile de faire obéir à des principes rationnels.
L’entraînement subit tout de même les effets de la mode (prendre les méthodes des champions) mais toujours orienté vers le progrés.
Il n’y a pas de loi mais des principes, des critères d’efficacité et reconnu comme amélorant les performances. La science l’entraînement n’existe pas mais on utilise les connaissances en physiologie, anatomie, psychologie…
La difficulté pour l’entraîneur, c’est le perpétuel aller-retour entre les informations du terrain et celles théoriques. Pas de recette et plus le niveau augmente moins on a d’expériences et les entraîneurs ne disent rien.
" Le partage de connaissance ne divise pas sa propre connaissance ". Donc il ne faut pas rejeter ses 2 cotés de l’entraînement (théorie et pratique).
I) Les objectifs de l’entraînement
Platonov : " L’entraînement sportif comprend l’ensemble des taches qui assure une bonne santé, une éducation, un développement physique harmonieux, une maîtrise techniques et tactique et un haut niveau de développement des qualités spécifiques. Ces tâches ont aussi pour mission d’apporter des connaissances théoriques et méthodologiques concernant le sport considérés. "
Platonov ajoute que l’entraînement entraîne des modifications morphologiques et fonctionnelles. Il y a un résultat, une transformation, on distingue :
II) Moyen et méthode d’entraînement
A, les moyens :
Ca correspond à l’ensemble des exemples qui influencent directement la maitrîse sportive.
4 grands groupes d’exercices :
B, Les méthodes
Comment on organise les exercices pour en faire un programme donné : 3 types de méthodes
1, le travail pratique
3 types de sous-méthodes :
2, travail visuel
de plus en plus utilisé, la vidéo.
3, travail oral
discussion entre athlètes et entraîneurs
C, les composantes de la charge de l’entraînement, c’est l’intensité de l’entraînement
L’intensité, c’est plusieurs paramètres :
A, principes élémentaires
La structure du processus d’entraînement constituée par l’association d’unité de base. Le contenu des unités de bases et l’ordre des successions vont déterminer l’empreinte du processus d’entraînement.
L’entraînement est caractérisé par :
Matveiev distingue trois niveaux de structure :
B, structure des scéances d’entraînement ;
L’unité élémentaire de l’entraînement c’est l’exercice qui a pour objectif de dévelloper une qua lité particulière. Et c’est le contenu d’exercice, le nombre et l’articulation qui constitue la séance.
Toute séance commence par un échauffement qui constitue une période de mise en condition. L’échauffement permet d’améliorer la coordination et d’augmenter le rendement énergétique du travail musculaire.
La durée de l’échaffement dépend de l’intensité et la durée de l’exercice.
L’échauffement, prépare l’athlète au corps de la séance. Au sein de l’échauffement deux périodes :
La partie principale de la séance où s’effectue la plus gross quantité de travail. Ce travail est orienté vers un objectif.
La partie finale de l’entraînement qui est une réduction progressive du travail de façon à ramener l’organisme dans un état le plus proche possible de son état initial. Ainsi ça facilite la récupération.
Pendant la séance l’organisme est sollicité, il y a un effort de la part de l’organisme. C’est cet effort qui constitue un des principaux facteurs d’efficacité de l’entraînement. plus l’effort est croissant plus la récupération est importante. La fatigue engendrée est un excellent moyen de mesure de l’intensité de l’effort.
L’effort faible n’entraîne pas de transformation
L’effort trop fort entraîne des transformations pas attendues (blessure)
Les séances à différents objectifs :
Remarques :
Ce sont les séances à objectifs sélectifs qui exerce l’action la plus puissante sur l’organisme.
Chez les débutants , on utilisera les séances à objectifs d’ensemble pour aborder au fur et à mesure les problèmes.
L’utilisation des séances à objectifs sélectifs, chez les débutants entraînent une brusque augmentation des performances mais après un ralentissement un frein à une maîtrise sportive de niveau plus élevée.
C, Structure des microcycles
Il est constitué par un groupe de séances réparties sur plusieurs jours et organisées de telle sorte que le microcycle soit destiné à aborder une étape de la préparation (un microcycle = une semaine).
Différents types de microcycles :
Il faut tenir compte de la fatigue qu’il provoque (le microcycle) et de la récupération qu’il incombe, idem pour une séance.
Après une séance de vitesse, 48 heures (de temps de régénération) pour faire autre séance de vitesse.
Après une séance de vitesse,24 heures pour faire autre séance d’aérobie lactique
Après une séance de vitesse, 6 heures pour faire autre séance d’aérobie.
Après séance de lactique :
48 h pour faire séance de lactique
24 h de vitesse
6 h d’aérobie
Après une séance d’aérobie :
72 h pour faire une séance d’aérobie
24 h de lactique
6 h de vitesse
D, Elaboration des mésocycles et masocycles d’entraînement
L’objectif étant d’être en forme le jour J
On distingue dans le macro cycle trois phases :
En fonction du calendrier (hivernal et/ou estival) : 1 et/ou 2 cycles
Le mésocycle correspond à un mois et donc à 4 microcycles.
Différents types de mésocycles :
Plus on avance dans le mésocycle, plus le microcycle crée de la fatigue. Organisation des microcycles tel qu’avec la fatigue, on permet d’augmenter les capacités fonctionnelles et mentales de l’athlète. Chez les jeunes alternances de microcycles fatiguant et de récupération.
Courses
Bases physiologiques des courses
Analyse de la foulée (traditionnelle, fonctionnelle)
Analyse technique
Analyse réglementaire
Etude historique
1, analyse traditionnelle
classification : vitesse (100m, 400m), résistance(800, 1500), endurance (marathon)
Mais cette classification est imprécise
V : rapidité du déplacement
R : résister à l’apparition de la fatigue
E : durer le plus longtemps possible
Mais la classification est telle selon l’effort, le matériel, la durée, l’intensité.
Donc des terminologies intermédiaires apparaissent
V / R / E
Le 400mH n’est pas R. Le 1500m n’est pas de l’endurance. Donc il y a une nouvelle classification en France en 1940 :
V / R. intensité / R. volume / E
En Allemagne, la terminologie : V / E
Plusieurs classes pour l’endurance :
V / E.V / E de courte durée (ECD) / E. moyenne D / E longue D
Mais ne connaissant pas le paramètre de la performance cette classification est approximative.
2, Analyse bioénergétique
On ne s’occupe plus de la distance mais à ce qui est lié à la production de la performance. On utilise pour ceci la physiologie de l’effort, source d’énergie unique l’ATP, mais est en petite quantité.
ATP : source unique d’énergie et limitée
Nécessité de resynthése
Sert à la contraction musculaire
3 processus de resynthése :
On prend comme critère, des repères scientifiques. De plus des nuances apparaissent parmi ces trois processus : Puissance et Capacité
Exemple du réservoir (capacité) et robinet (puissance).
Petit robinet : longtemps mais à petite vitesse
Gros robinet : bref mais grande vitesse
Capacité = durée
Puissance = vitesse
Aerobie
I. tps i. Tps
Puissance capacité
4’/5’ 45’/1h
Dans l’organisme, toute cellule de façon maximale récupére son potentiel initial (son niveau initial) après un certain temps et parvient même à depasser ponctuellement ce niveau initial.
On s’entraîne pour récupérer car le phénomène de surcompensation permet le progrès de la performance. Il faut faire attention aux blessure.
Pour travailler ma capacité d’un processus, on limite l’intensité (i.) pour au contraire optimiser le temps d’effort (Tps).
Pour travailler ma puissance, on limite le temps (tps) pour au contraire optimisé l’intensité (I), être capable de solliciter l’effort le plus grand pendant un temps donné.
Puissance (consommation) = Kcal/min
Capacité (volume) : Kcal
Anaérobie Alactique Anaérobie lactique Aérobie
Puissance (P) AA Capacité (C) AA P.A.L. C.A.L. P.A C.A.
50,60m 120,150m 300m 600m > 2000m marathon
· Sub-maximal : juste en dessous du maximum
Sous maximal : largement en dessous du maximum
· La fréquence cardiaque apporte peu dans les efforts d’AA et d’AL
Fcmax (fréquence cardiaque max) = 220puls/min – âge
· 3 * (2*500m) = 3 séries (de 2 répétitions)
· Test pour obtenir la vitesse maximale dans un processus d’aérobie
Avec la vitesse on peut prédire la consommation maximale d’oxygène : VO2 max.
Après une analyse transversale de type bioénergétique (ou physiologie de l’effort), on aborde une nouvelle dimension liée à la motricité c’est à dire l’analyse des courses au travers l’analyse de la foulée.
1, analyse traditionnelle de la foulée qui est la structure de base de la course.
4 phases :
Il y a une seule spécialité en athlètisme, la marche qui n’a pas de phase d’envol et en soutien la jambe est tendue (le règlement l’oblige).
Mais on s’est aperçu que cette analyse était douteuse car on privilégiait certaines phases à d’autre dans les années 50, 60. On optimisait alors l’impulsion et dénigrait le reste.
2, analyse moderne, fonctionnelle de la foulée
A pleine vitesse, la résultante à l’appui est verticale mais plus horizontale. L’analyse fonctionnelle considère l’ensemble des actions motrices combinées par l’athlète lorsqu’il court et les explique par le phénomène de mise en tension et renvoi (analogie au fonctionnement du ressort.
Amortissement (compression), appui (compression max), impulsion (extension), envol (renvoi).
Dans l’analyse traditionnelle, on parle de motrice ou frénatrice. Par contre dans l’analyse fonctionnelle, on s’exprime en dynamique, l’athlète est considéré comme un système dynamique.
Les débutants courent en cycle arrière ou postérieur. Les sauteurs en longueur dans les dernières foulées courent en cycle antérieur, on observe chez certains sprinter, au plus haut niveau, des cycles arrières alors que l’on peut penser que le cycle antérieur est meilleur surtout chez le 400m. Les coureurs de ½ fond qui ont une faculté de " finish ", ont la faculté de ne pas passer en cycle arrière.
· Pour les chronométreur le signal visuel (la flamme) et non pas sonore car déplacement lent du son.
· Les distances du course sont calculées comme suit :
Départ Arrivée
Couloir 1m22 de largeur, ligne toujours de 5cm sauf au javelot 7cm.
· Temps manuel Þ Temps Electrique
+0.24 ‘’ (< 400m)
+0.14 ‘’ (= 400m)
+ 0’’ (> 400m)
· Les ordres du starter, jusqu’à 400m (3 commandements), après 2. Dès le commandement prêt, élévation du genou et immobilisation des coureurs.
· Faux départs doivent être annoncés à partir du moment où l’athlète a déclenché sa mise en action dans un temps inférieur à 0,1s. Le temps de réaction, c’est de la perception à la décision. Le délai c’est le temps de la mise en action.
· 1m06 = 3 pieds 6 pouces
9m14 = 10 yards
· 110mH : traits bleu intervalle 13,72 – 9.14
100mH : jaune 13 – 8.50
80mH : blanc 12 – 8
50mH : rouge 11.50 – 7.50
Crans des haies : 0.76 0.84 0.91 1m 1.06
· Relais
plusieurs écoles pour la transmission :
La technique de transmission est importante car elle fait gagner de la distance.
Une telle organisation de transmission, permet au temoin de parcourrir le moins de distance.
· Le stade 192,27 m soit 600 pieds d’Hercule
· Le premier club anglais 1850
· Les sports athlètiques en France fin 19ème siècle d’inspiration anglaise suite au voyage de P. de Coubertin, G. De St Clair et P. Grousset.
· Les premiers clubs 1882 Racing Club
1883 Stade Français
· le premier championnat de France en 1888 d’athlètisme avec 100m, 400m, 1500m, et 110mH. USFSA (union des sociétés française des sports athlètiques)
· 1920, éclatèrent de l’USFSA en la FFA
Les Lancers
· Vitesse d’envol (maximale)
- javelot +30m/s
- disque +25m/s
- poids +15m/s
La vitesse à laquelle l’engin quitte la main.
· Angle d’envol (en théorie 45°) (Optimal)
- disque 40°
- javelot 30 à 40°
L’athlète ne peut pas lancer à 45°car sinon il diminue la vitesse d’envol.
· Hauteur de lâcher (Maximum), important surtout au poids
· La portence- la résistance (optimal)
angle d’attaque = angle d’envol – angle d’attitude
L’angle d’attaque pour le javelot doit être nul ou légérement négatif (-10°) ainsi que pour le disque.
Ressources du lanceur: capacités neuromusculaire d’imprimer à l’engin le maximum de vitesse au moment du lâcher.
Dans les lancers (sauf au marteau): aux dernières foulées 80% de la vitesse est crée par la dissociation des ceintures.
Les contraintes:
* zone d’élan: disque 2.5, poids 2.135, javelot: long 36m et larg 4m.
* caractéristiques des engins: forme, poids, centre de gravité
* technique de lancer: translation, rotation
A, coordination des différentes phases du lancer
À relier avec l’équilibre général du lancer et le rythme du lancer
L’équilibre car sinon il y a un mauvais placement de l’engin qui joue sur le relachement.
La qualité du double appui:
Moment où les deux derniers appuis touchent le sol.
Sur les lancers légers (javelot surtout), il y a une action immédiate de l’avant dernier appui pour faire passer le bassin et provoquer une torsion et donc un étirement coté lanceur. Le pied gauche vient bloquer une vitesse linéaire du bassin.
Grandeur du chemin d’éjection: chemin d’éjection ou le lancement efficace, c’est la distance que parcours l’engin au cours du double appuis.
Dans tous les lancers:
1, phase préparatoire
objectif: rupture d’inertie corps engin, début du chemin de lancement
le groupé + le sursaut au poids
balencement préparatoire + pivot au disque
phase de porté course de face au javelot
Recommandation, à la fin de la phase, le lanceur doit être à une vitesse optimale.
Car si vitesse trop grande alors problème de coordination donc rythme et de contrôle de l’engin.
Si vitesse trop faible, en geste finale la vitesse ne sera pas maximale.
2, phase de déplacement de l’engin
objectif: prise d’avance des appuis antéro-postérieurs des pied par rapport au bassin et du bassin par rapport aux épaules.
Poids: sursaut + reprise d’appui (pose du pied droit)
Disque: la volte
Javelot: armé + pas croisés.
Recommandation: concerver la vitesse horizontale corps engin et mise en place de rythme d’exécution.
3, Projection
Objectif: production de la vitesse d’envol la plus grande possible sur un angle d’envol et d’attaque optimale.
Poids: double appui + projection par poussée
Disque: double appui + projection en fronde
Javelot: double appui + projection en fouété
Recommandation: * action immédiate de l’avant dernier appui pour le passage du bassin (surtout au javelot).
* blocage et fixation du coté non lanceur qui permet le transfert de la vitesse à l’engin par le système corps-engin.
4, Réquilibration
Objectif: respect de contraintes réglementaires
Poids: changement d’appui à l’intérieur du buttoir
Disque: changement d’appui en rotation
Javelot: changement d’appui avec un amortissement en translation
Marteau
Prise de l’engin main gauche puis main droite pour un droitier
Placement de départ au fond de l’aire
Rotation talon-plante: impératif technique et pédagogique
Equilibre important
2m135 taille de l’aire du marteau
Facteurs de la performance:
· vitesse d’envol
· angle d’envol
· hauteur de lâcher
· angle d’attaque
(· facteurs aérodynamique)
C’est la différence d’angulation entre le grand axe e l’engin (angle d’attitude) et la trajectoire du centre de gravité c’est à dire l’angle d’envol.
Javelot de 800g:
Angle nul 7 cm2 de surface proposée à la résistance
4° 42 cm2
7° 68 cm2
10° 94 cm2
12° 111 cm2
Angle optimum: angle d’attaque en javelot : 0 et –10°
Disque : -10 et –15°
Angle d’envol: -vent nul poids: 40 - 42°
Javelot: 32 à 36°
Disque : 34 à 37°
Marteau : 44°
-vent - javelot 33°
disque 25 à 33°
-vent + vent arrière javelot 35 à 41°
vent ¾ droite disque 38 à 40°
Pour le jevelot féminin les angles sont légèrement inférieurs.
Hauteur du lâcher: 2m10 2m30
Vitesse d’envol: 10 m/s 12m10 12m27
12 m/s 16m64 16m81
14m/s 21m97 22m16
Vitesse d’envol et performances théoriques correspondantes:
Poids |
11m/s |
14m |
14m/s |
22m |
Disque |
21m/s |
50m |
24m/s |
75m |
Marteau |
24m/s |
60m |
28m/s |
80m |
javelot |
26m/s |
70m |
31m/s |
85m |
Pourcentage de vitesse créé pendant la phase de double appui:
Javelot |
70 à 80% |
Disque |
60 à 70% |
Poids |
80 à 85% |
marteau |
15 à 25% |